Le philosophe et académicien Alain Finkielkraut a été hué et injurié ce samedi en marge de l'acte 14 des Gilets jaunes à Paris. Peu après cette agression verbale, M.Finkielkraut a partagé ce qu'il avait vécu au micro du Journal du dimanche.
«J'ai ressenti une haine absolue, et malheureusement, ce n'est pas la première fois», a-t-il avoué.
Il a ensuite remercié les forces de l'ordre qui se trouvaient à proximité et se sont interposées entre lui et les manifestants qui criaient des propos antisémites.
Le philosophe a cependant souligné que «tous n'étaient pas agressifs, l'un d'entre eux lui a même proposé de revêtir un gilet et de rejoindre le cortège, un autre a salué son travail», explique le média.
🇫🇷 [#ActeXIV] Le philosophe Alain #Finkielkraut, qui trouvait le mouvement des #GiletsJaunes légitime au début mais qui s'en est ensuite pris à eux dans une interview au Figaro, a été insulté et sifflé par des manifestants à #Paris. #Acte14 pic.twitter.com/UU7nlK91RQ
— La Plume Libre (@LPLdirect) 16 февраля 2019 г.
«Barre-toi», «Nous sommes le peuple», «La France elle est à nous», «Il est venu exprès pour nous provoquer»: voici plusieurs slogans lancés par des manifestants qui ont aperçu l'académicien.
Les forces de l'ordre ont dû s'interposer pour protéger le philosophe. Plusieurs responsables politiques, dont des membres du gouvernement, n'ont pas laissé l'incident sans réaction et ont condamné l'attitude des Gilets jaunes, à commencer par le Président de la République.
Les estimations sur leur nombre vont de 41.500 pour le ministère de l'Intérieur à 230.000 pour le syndicat France Police-Policiers en colère.
Des événements sur Facebook appellent également les Gilets jaunes à se réunir dimanche 17 février, jour marquant précisément les trois mois de mobilisation du mouvement.