Une doctrine autoritaire en matière de maintien de l'ordre et de gestion des manifestations utilisée par le gouvernement français est une «doctrine qui nous ramène en arrière», a annoncé la CGT-Intérieur Ile-de-France sur son site.
«Il [le syndicat, ndlr] condamne en revanche une politique gouvernementale qui vise à creuser le fossé entre forces de l'ordre et peuple, ainsi que les dérives inacceptables qui consistent pour certains, manifestants ou autre, à s'en prendre physiquement à nos collègues policiers ou gendarmes. L'État porte bien sûr une grave responsabilité dans ces dérives, en adoptant une doctrine autoritaire en matière de maintien de l'ordre et de gestion des manifestations, doctrine qui nous ramène en arrière, alors même qu'elle a fait preuve dans le passé de sa nocivité et de son inefficacité», lit-on sur le site.
La CGT-Intérieur Ile-de-France a en outre annoncé soutenir les Gilets jaunes dans la dimension visant le progrès social et le «rétablissement des droits élémentaires dus par l'État et les représentants politiques, élus ou non, à sa population».
Auparavant, dans un entretien accordé à Sputnik, le secrétaire général du syndicat de police VIGI, Alexandre Langlois, avait mis en cause l'attitude du gouvernement et de sa hiérarchie et avait réclamé des solutions politiques. Selon lui, les policiers, surmenés, étaient sur le point de «craquer».
«Quand les réponses à un problème social et politique sont le maintien de l'ordre, la force et la répression du mouvement, cela ne peut que créer des tensions», avait-t-il souligné.