Face à la fronde contre les 80 km/h, le Président français aurait rejeté toute responsabilité personnelle et aurait tenu à souligner que cette mesure ne figurait même pas «dans son programme».
«Je n'y suis pour rien dans cette affaire. C'est le Premier ministre, et c'était une connerie. D'ailleurs, cette mesure n'était pas dans mon programme», a-t-il prononcé cette semaine, à l'occasion de son déplacement à Bourg-de-Péage (Drôme), d'après Le Parisien.
Un mois plus tard, il annonçait que cette mesure entrerait en vigueur au 1er juillet 2018 sur 400.000 kilomètres de routes secondaires à double sens sans séparateur central, déclenchant une fronde d'automobilistes et de motards et l'indignation d'élus (de zone rurales notamment) et de certains ministres (Collomb, Mézard…).
Cependant, sur les onze premiers mois de 2018, la Sécurité routière avait recensé 3.176 tués (métropole et Outre-mer confondus), soit 193 de moins qu'entre janvier et novembre 2017. Le secrétaire d'État à l'Intérieur, Laurent Nunez, a également dévoilé mercredi une première tendance sur le réseau abaissé à 80 km/h. «Selon de premiers chiffres provisoires, sur ce réseau secondaire, entre le 1er juillet 2018 et le 31 décembre 2018, le nombre de morts a baissé de 13% par rapport à 2017», a-t-il affirmé au Sénat.