Au cours de l'année 2018, Mohammed a été un prénom plus donné aux garçons nés à Oslo que Oscar, Aksel et Jacob. Ce prénom arabe demeure ainsi celui qui est le plus en vogue pour les nouveaux-nés dans la capitale norvégienne. Cela n'est pas le cas dans le reste du pays, où il n'apparaît pas dans la liste des 10 prénoms les plus choisis, à la différence de Lucas, Filip et Oliver qui occupent le haut de ce classement.
«Oslo est une ville à part. Certains prénoms sont plus appréciés ici que dans le reste du pays. Cela a toujours été le cas», a affirmé Jørgen Ouren, conseiller en chef du bureau central des statistiques de Norvège, au média local Vart Oslo.
«A Oslo, le choix des prénoms se distingue considérablement de ce qu'il est dans le reste du pays. Des personnes très différentes vivent dans le pays. Il nous arrive de voir un prénom devenir populaire à Oslo avant de se répandre ensuite à travers tout le pays», a expliqué M. Ouren, toujours cité par Vart Oslo.
Oslo a la plus grande population immigrée et de Norvégiens nés de parents immigrés de toute la Norvège. Sa population totale est de 624.000 habitants, dont 190.000 sont des immigrés ou des personnes nées de parents immigrés, ce qui représente 30.4% de la population de la capitale. La population immigrée dépasse les 50% dans certaines banlieues, les immigrés représentant 17.3% au niveau national.
«Il est question des modes phonétiques, cela concerne surtout les filles. Il y a beaucoup de voyelles dans les prénoms, suivies souvent des consonnes comme L, M et V. C'est ce qui se passe depuis les dernières années», a déclaré M. Utne au NRK, société norvégienne de radiodiffusion.
Au niveau national, Emma est au premier rang des prénoms de filles pour la neuvième fois. Lucas est en tête de la liste pour la cinquième fois, après avoir été parmi les prénoms les plus appréciés les cinq années précédentes, d'après les données du bureau des statistiques de Norvège.
Une autre tendance intéressante concerne les changements démographiques. La proportions des noms norvégiens traditionnels diminue. Il s'agit de ceux qui se terminent en «-sen», comme Olsen, Jensen, Hansen ou Andersen. Actuellement, ces noms ne représentent que 14.7% contre 22.4% en 1995.