Forte de 67 millions d'habitants au 1er janvier, la France affiche une croissance de 0,3%, a indiqué l'Insee mardi 15 janvier. Le solde naturel, qui exprime la différence entre le nombre de naissances et celui des décès, reste positif. Seule ombre au tableau, il n'a jamais été aussi bas depuis la Seconde Guerre mondiale, la natalité ayant diminué. Ainsi, en 2018, il y a eu en France 758.000 naissances, soit 12.000 de moins qu'en 2017, et 614.000 décès, soit 8.000 de plus, ce qui fait au total 144.000 personnes en plus.
La baisse des naissances se confirme, souligne l'Insee, mais à un rythme ralenti: 12.000 bébés de moins l'an dernier, après 14.000 de moins en 2017 et 15.000 en 2016, ce qui est dû notamment à l'arrivée en âge de procréer de générations moins nombreuses que celles du baby-boom. Les femmes entre 20 et 40 ans sont en effet 8,4 millions en 2018, contre 8,8 millions en 2008 et 9,1 millions en 1998.
Mais le principal facteur de la réduction des naissances a été la baisse de la fécondité, soit le nombre d'enfants par femme. Ainsi, en 2018, le chiffre de fécondité a été de 1,87 enfant par femme, contre 1,90 en 2017. Cet indice recule depuis quatre ans, mais la baisse ralentit.
Toutefois, la France restait en 2016, avec les derniers chiffres connus, le pays le plus fécond de l'Union européenne, devant la Suède, avec un taux de fécondité de 1,85, et l'Irlande, avec 1,81.
Au 1er janvier 2019, une personne sur cinq en France a 65 ans ou plus (12,8% en 1985).
En outre, au 1er janvier 2018, la France représentait 13% de la population de l'Union européenne et est le deuxième pays le plus peuplé, derrière l'Allemagne.