Les forces gouvernementales syriennes ont annoncé ce vendredi leur entrée dans la ville de Manbij, zone cruciale au nord de la Syrie, jusqu'ici sous contrôle kurde. Le drapeau syrien a été hissé dans la ville.
Plus tôt dans la journée, les milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) ont invité les forces syriennes à prendre position à Manbij pour éviter une offensive de l'armée turque.
La milice kurde, qu'Ankara considère comme un mouvement terroriste étroitement lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), assure que ses membres ont quitté la ville pour aller combattre Daech* dans l'est du pays.
De son côté, le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, a qualifié d'«impact psychologique» l'annonce de l'entrée de l'armée syrienne à Manbij. «Pour le moment, la situation n'y connaît pas de développement sérieux et concret», a-t-il déclaré, cité par le journal Hürriyet.
Le responsable kurde Ilham Ahmed, cité par Associated Press, a affirmé que les forces gouvernementales syriennes s'étaient approchées de Manbij, mais n'y étaient pas entrées.
Le 19 décembre, Donald Trump a annoncé que les États-Unis avaient écrasé Daech* en Syrie, notant que la lutte contre ce groupe terroriste était la seule raison de la présence des militaires américains dans le pays. La Maison-Blanche a plus tard publié une déclaration annonçant que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs troupes de Syrie.
*Organisation terroriste interdite en Russie