En marge des manifestations organisées par des membres du mouvement des Gilets jaunes, plusieurs journalistes de BFM TV, de la RTBF, de France 3 et d'autres médias français et belges ont été victimes des policiers et manifestants, indique le Comité pour la protection des journalistes sur son site.
Concernant les forces de l’ordre, le Comité cite les exemples suivants.
Le 30 novembre, la chaîne RTBF a déclaré que la police avait brièvement détenu à Bruxelles Rémy Buisine, un reporter français travaillant pour le site d'information Brut.
Le 8 décembre, le JDD a fait savoir que son photographe de presse Eric Dessons avait eu le bras cassé alors que les forces de l'ordre affrontaient des manifestants.
Le 10 décembre, Reuters a signalé qu'un de ses caméramans avait été blessé par un Flash-Ball à Bordeaux quand il couvrait les manifestations le 8 décembre.
Quelques jours plus tard, le 14 décembre, Le Monde a indiqué que 24 journalistes et photographes avaient déjà déposé des plaintes contre la police.
Quant aux manifestants, voici d’autres exemples.
Le 20 novembre, la correspondante Vinciane Votron de la chaîne publique RTBF a annoncé en direct que les manifestants à Feluy, en Belgique, s'étaient montrés agressifs envers elle et son équipe, mais n'a pas fourni de détails.
Par la suite, le 24 novembre, la chaîne France 3 a informé qu'à Toulouse une foule d'environ 200 Gilets jaunes avait suivi et harcelé une équipe de deux collaborateurs de BFM TV, Jean-Wilfried Forquès et Maxime Sounillac.
Face à la hausse des prix du carburant, qui frappe surtout le diesel, de nombreux Français sont descendus dans les rues depuis le 17 novembre 2018. Les mobilisations des Gilets jaunes ont régulièrement dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l'ordre marqués par de nombreuses scènes de pillages, des incendies, des interpellations et des violences extrêmes.
Selon le dernier bilan, le ministère de l'Intérieur faisait état de 66.000 manifestants le samedi 15 décembre dans toute la France vers 19h00, dont 4.000 au plus fort de la journée à Paris. Ces chiffres, en baisse comparativement à la semaine dernière, alors que plus d'un policier était mobilisé pour chaque manifestant, n'ont pas tardé à faire polémique.