Invité de l'émission «Territoires d'infos» sur Public Sénat, Gilles Le Gendre, le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, a désigné deux erreurs faites par le pouvoir dans la mise en place des mesures en faveur du pouvoir d'achat.
«Deuxième erreur, dont nous portons tous la responsabilité — moi y compris, je ne me pose pas en censeur: c'est le fait d'avoir probablement été trop intelligents, trop subtils, trop techniques dans les mesures de pouvoir d'achat. Nous avons saucissonné toutes les mesures favorables au pouvoir d'achat dans le temps, c'était justifié par la situation des finances publiques mais manifestement ça n'a pas été compris», a-t-il ajouté.
De nombreux internautes ne semblent pas apprécier cette explication, qu'ils ont qualifiée de «mépris» envers les Français.
— Christophe Moreau (@Chris_moreau) December 17, 2018
— Fleuя de grenade ن (@colerenoire) December 17, 2018
— Bon Jean (@ImmoBon) December 17, 2018
— STPo (@STPo) December 17, 2018
Quelques mots sortis de leur contexte… Trop intelligents = trop techniques = trop compliqués. Je n'ai rien voulu dire d'autre: les mesures sur le pouvoir d'achat sont désormais simples et lisibles. Désolés, sincèrement, si j'en ai choqué certains.
— Gilles Le Gendre (@GillesLeGendre) 17 декабря 2018 г.
Dimanche, le Premier ministre français a admis dans un entretien aux Échos que l'exécutif avait «fait des erreurs» dans la gestion de la crise des Gilets jaunes et n'avait pas «assez écouté les Français».
Face à l'augmentation des prix du carburant qui frappe surtout le diesel, de nombreux Français sont descendus dans les rues le 17 novembre 2018. La vague de mécontentement se poursuit et est notamment suivie en Belgique. Les mobilisations des Gilets jaunes en France ont régulièrement dégénéré en affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre et ont été marquées par de nombreux pillages, cassages, incendies, interpellations et violences.
Selon le dernier bilan, le ministère de l'Intérieur faisait état de 66.000 manifestants dans toute la France vers 19h00 dont 4.000 au plus fort de la journée à Paris samedi 15 décembre. Ces chiffres en baisse comparativement à la semaine dernière, avec un policier mobilisé pour chaque manifestant, n'ont pas tardé à déclencher une polémique à leur tour.