Lors de sa visite à Quito à la mi-mai 2017, Paul Manafort avait, avec le Président équatorien Lenin Moreno, posé les bases d'un accord dans le cadre duquel Washington pourrait octroyer certaines concessions financières à l'Équateur, en échange de l'extradition de Julian Assange aux États-Unis, relate le journal The New York Times.
Paul Manafort et son partenaire, Rick Gates, sont accusés d'avoir reçu des dizaines de millions de dollars pour un lobbying effectué dans l'intérêt de l'Ukraine, entre 2006 et 2015. Ils auraient, par ailleurs, blanchi les fonds reçus en transgressant la loi sur l'enregistrement des agents étrangers (Foreign Agents Registration Act, FARA), énonce l'acte d'inculpation dans l'enquête sur la prétendue ingérence russe dans la course à la présidence aux États-Unis.
En 2012, Julian Assange avait trouvé asile à l'ambassade équatorienne de Londres, dans le but d'échapper à une extradition vers la Suède où il était recherché pour viol et agression sexuelle. Bien que ces poursuites aient été abandonnées en 2017, le tribunal de Westminster a maintenu le mandat d'arrêt contre M.Assange, indiquant qu'il avait été délivré après que ce dernier a enfreint les conditions de sa liberté sous caution.