L’attaque chimique qui a eu lieu samedi soir à Alep traduit l’intention de Washington de continuer à poursuivre ses objectifs en Syrie, estime dans un commentaire à Sputnik l’expert stratégique syrien Salah al-Hachawati qui voit deux éventuels scénarios du développement de la situation dans ce pays.
Le scénario militaire
«Les Américains occuperont d’une manière illégale l’ensemble de la partie orientale du fleuve Euphrate. Ainsi, ils consolideront leur présence et tisseront une coopération plus étroite avec la Turquie et coordonneront la situation dans le gouvernorat d’Idlib. Washington continue à octroyer son soutien aux membres du Front Al-Nosra*, leur livrant des données de renseignement et faisant tout pour empêcher la tenue de l’opération antiterroriste dans cette zone. Le niveau de tensions augmente», estime-t-il.
«Washington travaille à ce que l’opération militaire n’ait pas lieu à Idlib pour torpiller le plan de désarmement des terroristes. En conséquence, cela risque de porter un coup aux relations russo-turques et saper le processus de négociations à Astana», ajoute-t-il.
Parallèlement, les États-Unis font de l’Iran une menace mondiale, même si ce pays joue un rôle important dans la stabilisation de la situation en Syrie, souligne l’expert.
Le scénario non militaire
Selon l’interlocuteur de l’agence, les Américains possèdent un second plan composé de trois pôles que sont les organisations internationales, l’économie et la politique.
«Avant tout, les Américains exerceront des pressions sur l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. Ils tenteront d’en faire leur arme», estime-t-il.
Quant à la dimension politique, les États-Unis chercheront à faire entrer un nombre maximal de «leurs» candidats au sein du Conseil constitutionnel, pour qu’il soit formé à leur guise, conclut l'interlocuteur de l'agence.
*Organisation terroriste interdite en Russie