La mer d'Azov a été choisie comme lieu de «provocation», car les démarches ukrainiennes dans la zone pourraient rapidement déboucher sur un scandale au niveau international, estime Grigori Karassine, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
«Nous avons vu se confirmer nos pires craintes que la mer d'Azov soit choisie par Kiev et l'Occident en tant que région où l'activité provocatrice de l'Ukraine puisse donner des résultats rapides et nécessaires à un scandale international», a-t-il indiqué dans une interview accordée à Sputnik.
Le diplomate a, par ailleurs, estimé que l'incident naval survenu dans le détroit de Kertch qui sépare la mer d'Azov de la mer Noire avait pour objectif de «secouer l'Ukraine» par la proclamation de la loi martiale.
«Les objectifs sont clairs, il s'agit de secouer l'Ukraine par la proclamation de la loi martiale, mobiliser les humeurs antirusses à l'Occident, renforcer les sanctions», a-t-il indiqué. Et d'ajouter: «Il est apparemment plus facile pour Porochenko de mener sa campagne électorale sur ce fond».
Le ministère ukrainien de la Défense a annoncé ce lundi que l'armée ukrainienne et le Service de sécurité d'Ukraine (SBU) avaient été mis en état d'alerte après l'incident naval de dimanche.
Vers 19h00 heure de Moscou (17h00 heure de Paris), les vaisseaux ont entrepris une nouvelle tentative d'effectuer des actions illégales dans les eaux territoriales russes. Les garde-côtes russes ont alors eu recours aux armes pour les arrêter, a fait savoir le Service russe de sécurité (FSB). Trois militaires ukrainiens ont été blessés, puis ont reçu des soins médicaux, leurs jours ne sont pas en danger.