Ce sont les spécialistes de Nooor, association arménienne de la blockchain, qui nous ont suggéré une coopération avec des collègues iraniens qui avaient été invités à la conférence internationale ChainPoint 18 qui s'est déroulée à Erevan les 14 et 15 novembre, a raconté à Sputnik Youri Pripatchkine, président de l'Association russe de la crypto-industrie et de la blockchain (RACIB).
«Pour le moment, notre accord prévoit une coopération au niveau des consultations. La RACIB regroupe des entreprises représentants différents secteurs de la crypto-industrie, notamment des mineurs de cryptomonnaies, des tradeurs, des concepteurs de technologies blockchain, des spécialistes de la cybersécurité et des juristes», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que les spécialistes russes en la matière étaient très appréciés dans le monde.
«Aussi, l'intérêt des collègues iraniens pour l'expérience russe est-il facile à comprendre. Et la RACIB sert de plateforme pour l'échange de contacts, de connaissances et d'expérience, y compris au niveau international», a expliqué M. Pripatchkine.
Selon ce dernier, il s'agit en théorie de mettre en place un mécanisme visant à créer un marché intérieur grâce à l'utilisation de cryptomonnaies dans la vie de tous les jours, que ce soit dans les magasins, à des stations d'essence ou dans le système des retraites.
«Les cryptomonnaies peuvent également être utilisées lors de la réalisation de contrats d'État. Tout cela permettra de créer un marché intérieur qui fonctionne. Et si les investisseurs, y compris étrangers, constatent que ce marché fonctionne et se développe, un débouché au niveau international sera l'étape suivante», a estimé le Russe.
Il n'a par ailleurs pas exclu qu'un tel mécanisme puisse permettre à l'Iran de contourner les sanctions américaines.
«La crypto-économie est supranationale, et l'application d'interdictions pour sa régulation est peu efficace», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
On s'attend à ce qu'un tel mécanisme, créé sur la base de la blockchain, puisse permettre à l'Iran d'effectuer des transactions en cryptomonnaies alors que ses banques sont déconnectées du réseau SWIFT.