Au cours d'une conférence à laquelle il a pris part à Paris le 7 novembre à l'invitation de la banque Natixis, Nicolas Sarkozy a analysé l'actualité de la politique nationale et internationale et mis en relief les principaux problèmes auxquels, d'après lui, font face les démocraties contemporaines.
«Nos démocraties sont devenues des caricatures, des régimes d'impuissance», a lancé l'ex-chef de l'État français, cité par l'Obs. «Des leaders globaux, il n'y en a plus un seul en Occident. Aux États-Unis, on a juste des tweets d'un contenu intellectuel pas très reluisant…»
L'ancien Président français a également abordé la question sensible des migrations et, plus particulièrement encore, celle de la politique migratoire de la chancelière allemande:
«Vous me parlez de la politique migratoire de Madame Merkel, mais laquelle? Celle d'il y a deux ans ou celle d'aujourd'hui? Car, comme elle a dit tout et son contraire, il faut choisir.»
«Vous rêvez d'obtenir un poste important dans les institutions européennes? Un conseil: n'ayez aucune colonne vertébrale et venez d'un petit pays. L'Europe est devenue un système en pilotage automatique, que plus personne ne maîtrise. Que vous mettiez quelqu'un de très intelligent ou de très bête à la tête de la Commission européenne, c'est pareil.»