«Pour préserver le monument unique historique, les bâtisseurs de l'accès au pont de Crimée réviseront le tracé de la voie ferrée sur plusieurs tronçons près de Kertch. Le chemin de fer contournera et ne frôlera pas les bâtiments antiques», indique le communiqué.
«Le déplacement du secteur [du chemin de fer, ndlr] permettra aux scientifiques d'étudier et de préserver la cité. Des travaux supplémentaires d'un montant de près de 300 millions de roubles [quatre millions d'euros, ndlr] seront nécessaires», a déclaré un représentant du ministère cité par le portail RBC.
Selon lui, le tracé du chemin de fer sera déplacé de 700-900 mètres. Cette distance est suffisante pour ne pas endommager les restes de la cité antique, estiment les archéologues. La modification du projet sera sans conséquences sur les délais prévus pour la mise en exploitation de la partie ferroviaire du pont de Crimée, précise le ministère.
Le pont, qui relie la Crimée au territoire de Krasnodar, est le plus long de Russie, avec ses 19 km. Le chantier a été lancé en février 2016, deux ans après la réunification de la Crimée avec la Russie. La partie automobile du pont a été inaugurée le 16 mai dernier. La partie ferroviaire du pont devrait être mise en service d'ici à décembre 2019. La structure du pont repose sur 7.000 pieux et 595 pylônes. Au total, la construction a utilisé une quantité d'acier qui aurait été suffisante pour ériger 32 tours Eiffel.
La capacité du pont est estimée à 40.000 véhicules par jour et 47 trains dans chacun des deux sens (14 millions de passagers et 13 millions de tonnes de fret par an). La vitesse maximale autorisée sur le pont est de 90 km/h.