Au cours de son déplacement aux États-Unis, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a confirmé que l'achat de systèmes sol-air russes S-400 était une question tranchée sur laquelle Ankara ne reviendrait pas, a annoncé Reuters.
Le ministre a cependant donné à comprendre qu'Ankara avait besoin de nouveaux achats dans le domaine de la défense qui pourraient se réaliser aux États-Unis.
«L'accord actuel est un accord conclu, je ne peux pas l'annuler», a déclaré M.Cavusoglu à la presse après sa rencontre avec son homologue américain Mike Pompeo.
«Mais j'ai besoin de plus… et je préfère acheter chez mes alliés», a-t-il ajouté.
Le porte-parole du Pentagone Eric Pahon avait précédemment annoncé à Sputnik que le ministère de la Défense et le Congrès américains examinaient ce qu'ils pouvaient proposer à la Turquie au lieu des systèmes antiaériens russes S-400.
En octobre 2019, la Russie livrera à la Turquie un régiment de systèmes de missile sol-air S-400 composé d'un poste de commandement et de divisions comprenant 8 groupes de lancement, a annoncé une source militaro-diplomatique aux médias russes.
Entre mars et mai 2019, le poste de commandement et les véhicules de lancement des deux divisions seront transférés sur le polygone de Kapoustine Yar où ils seront testés et subiront un réglage avant leur livraison à la partie turque, a-t-elle ajouté.
Pour leur part, les États-Unis exercent des pressions sur la Turquie, leur allié au sein de l'Otan, pour qu'elle renonce à l'acquisition de ces systèmes de défense antiaérienne, menaçant de refuser de lui livrer des chasseurs F-35.