Schröder dénonce l’«occupation» de l’Allemagne par les USA

© AFP 2024 JOHANNES EISELEGerhard Schroeder
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L’ancien chancelier allemand s’en est pris dans une interview récente à la politique commerciale américaine qu’il a qualifiée d’ «occupation». Selon lui, il est inévitable que «ceux qui souffrent des conflits déclenchés par les États-Unis se rapprochent».

Dans une interview accordée à la chaîne allemande N-TV, Gerhard Schröder a dénoncé la politique commerciale américaine à l'égard de l'Allemagne.

«Nous ne pouvons pas tolérer d'être traités comme un pays occupé. Lorsque j'observe les actions de l'ambassadeur américain en Allemagne, j'ai l'impression qu'il se croit un officier d'occupation et non l'ambassadeur des États-Unis dans un État souverain», a-t-il déclaré.

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Selon l'ancien chancelier allemand, Berlin doit chercher des partenaires qui ont des intérêts semblables. Parmi de tels pays, il a indiqué la Chine.

«Il est impossible d'empêcher que ceux qui souffrent des conflits déclenchés par les États-Unis se rapprochent», a-t-il résumé.

En mars dernier, la Maison-Blanche a imposé des tarifs douaniers supplémentaires à hauteur respectivement de 25 et 10% sur les importations d'acier et d'aluminium, en exemptant de manière permanente l'Argentine, le Brésil et l'Australie notamment, en échange toutefois de quotas.

Le 25 juillet, Jean-Claude Juncker s'était rendu aux États-Unis afin de rencontrer le Président américain. À l'issue de négociations, ils avaient annoncé une série de mesures sur l'agriculture, l'industrie et l'énergie pour apaiser le conflit commercial qui déchire les relations entre les États-Unis et l'Union européenne.

Donald Trump avait promis de «résoudre» la question de l'augmentation des tarifs douaniers américains de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium européens. Ce sont précisément ces taxes, appliquées depuis le 1er juin, qui ont mis le feu aux poudres entre Washington et Bruxelles. Il n'a cependant pas indiqué si cela signifiait que son administration avait l'intention de suspendre ces taxes.

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