Après deux manifestations sur le périphérique parisien les 5 et 6 novembre et plusieurs autres en province les jours qui ont suivi, les ambulanciers sont ce vendredi dans les rues de Paris.
Une centaine d'ambulances stationnent depuis ce matin non loin du ministère de la Santé en signe de protestation contre l'article 80 de la réforme qui «prévoit de confier aux seuls établissements de santé la responsabilité du financement des dépenses de transports inter et intra établissement», signale le correspondant de Sputnik présent sur les lieux.
Les ambulanciers ne décolèrent pas: nouveau rassemblement à Paris pic.twitter.com/JALlhpcnT3
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En fin de matinée, les manifestants ont été reçus au ministère où ils se trouvent encore actuellement.
D'après le président de l'association de défense des transporteurs sanitaires, Rachid Soukhami, interrogé par Sputnik, les ambulanciers se sont rassemblés ce vendredi simplement «pour se faire entendre et se faire considérer».
📸 «On est là simplement pour se faire entendre et se faire considérer». Une centaine d'#ambulances stationnent depuis ce matin non loin du ministère de la #Santé pour dénoncer la nouvelle réforme #Paris
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«Le problème qui se pose aujourd'hui, c'est qu'on ne nous entend pas malgré nos demandes et le but, c'est de leur faire comprendre qu'on est déterminés à être enfin considérés, à faire passer notre message et à faire prendre conscience de nos inquiétudes parce que ça ne va pas vraiment très fort au niveau de la profession», a souligné M.Soukhami.
«[…] Et en espérant qu'ils vont aller dans un autre sens et faire un travail de fond, juste un travail de fond, à être entendus et à faire en sorte que la discussion soit constructive et qu'on soit dans un échange: donnant-donnant», a résumé M.Soukhami.
Interrogé par le correspondant de Sputnik à la sortie du ministère, Rachid Soukhami a résumé le contenu des entretiens qu'il a eus cet après-midi.
«Comment c'était? Ils nous ont écoutés, par forcément entendus. On leur a rappelé toutes les dérives et les conséquences de la mise en place de l’article 80. Ils ont entendu ce qu’on a dit, ils nous ont demandé de travailler parallèlement à l’application de l’article 80 et malheureusement on leur a expliqué que c’était incompatible.»
M.Soukhami estime que les ambulanciers ne peuvent pas «travailler avec une menace au-dessus de la tête», d’une «manière sereine» et essayer de trouver des solutions pour régler «ces problèmes-là, le problème, c’est l’article 80 lui-même».
Ce n'est pas la première fois que les ambulanciers manifestent. Le 5 novembre, le périphérique de Paris a été bloqué par plusieurs centaines d'entre eux qui dénonçaient leurs conditions de travail et protestaient contre la réforme du financement des transports sanitaires. Selon les ambulanciers, cette réforme encourage l'arrivée de grands groupes qui peuvent concéder des remises allant jusqu'à 30%. En effet, les TPE et PME ne peuvent s'aligner sur les mêmes tarifs sous peine de mettre la clé sous la porte.