Alors que les mesures restrictives introduites par des pays occidentaux avaient pour but d'isoler la Russie, cet effet escompté n'a pas eu lieu contrairement aux attentes, constate un article du quotidien économique et financier britannique Financial Times.
Ainsi, toutes les tentatives de mettre Moscou à l'écart «ont échoué» et les sanctions «n'ont pas atteint leur objectif», indique le média.
En guise d'exemple, le Financial Times cite notamment la vente de systèmes de missiles anti-aérien russes S-400 Triumph à l'Inde et à la Chine.
Le Financial Times attire également l'attention sur le renforcement des liens de la Russie «avec de nombreux pays du Moyen-Orient, de la Turquie à Israël, de l'Arabie saoudite à l'Iran», ainsi que sur l'expansion de l'influence de Moscou dans la région dans le contexte des fluctuations constantes de Washington.
En même temps, le flux continu de dirigeants européens «se rendant au Kremlin, les investissements directs étrangers d'entreprises et la demande persistante en pétrole et en gaz russes sont en contradiction avec la rhétorique belliqueuse de Bruxelles», souligne le quotidien.
«Il est impossible d'isoler un pays aussi grand et aussi important que la Russie», a souligné un directeur exécutif d'une grande société énergétique internationale.
Parallèlement, des diplomates occidentaux à Moscou «admettent officieusement que les sanctions n'ont pas mené» au résultat souhaité, conclut le média.
Ces sept dernières années, la Russie a été sanctionnée 62 fois par les États-Unis, un chiffre dévoilé par diplomatie russe. Selon le ministère russe des Affaires étrangères, cette situation est déjà devenue banale, la Russie étant habituée à ce «spectacle».