Vladimir Viatrovych, directeur de l'Institut ukrainien de la mémoire nationale, a déclaré qu'il était indispensable de procéder «rapidement et énergiquement» à la décommunisation de la Crimée et du Donbass.
Il a précisé que les projets de rebaptiser villes et rues de Crimée étaient d'ores et déjà élaborés et approuvés par le parlement ukrainien, mais qu'ils n'entreraient en vigueur que lorsque la presqu'île passerait sous le contrôle de Kiev.
La Crimée n'est pas restée sans réagir à ces idées et la présidente de la commission de la culture et de la protection du patrimoine culturel du parlement criméen, Nina Permiakova, a déclaré dans une interview à RT que de telles déclarations n'étaient que «fantaisies de personnes malades» ne pouvant susciter que le rire.
Toute initiative de changement de nom en Crimée ne doit être avancée que par les habitants de la péninsule, a-t-elle fait remarquer.
«Or, aucune proposition du genre n'a été émise et il est peu probable qu'elle le soit. Nous avons aujourd'hui d'autres objectifs, a-t-elle souligné. La Crimée se développe à une cadence accélérée et nous devons par conséquent tout faire pour qu'elle soit confortable pour ses habitants et pour ceux qui viennent chez nous passer leurs vacances.»
Récemment, Sviatoslav Piskoun, ex-député et ex-procureur général d'Ukraine, avait fait part à la chaîne de télévision NewsOne de son projet pour faire revenir la Crimée dans le giron de Kiev. «Dans trois ou quatre ans, la population de la Crimée — Tatars, Russes et Ukrainiens — descendront de nouveau dans les rues pour dire: "Nous avons vécu avec vous 10 ans, l'Ukraine se développe et vous non. Nous organisons un nouveau référendum […]". Les gens diront qu'ils veulent retourner en Ukraine», avait-il affirmé.
Un référendum s'est tenu dans la région en 2014, où plus de 96,77% des votants se sont prononcés pour la réunification de la Crimée avec la Russie.