Il ne faut pas dramatiser la situation autour de l’ex-colonel autrichien soupçonné par Vienne d’espionnage au profit de la Russie, a déclaré samedi sur les ondes de la radio Ö1 le Président de ce pays, Alexander Van der Bellen.
Selon lui, il faut d’abord voir si cette affaire est plus qu’une histoire inventée. «Pour le moment, je ne vois pas de raison de dramatiser», a-t-il expliqué.
Et d’ajouter qu’il n’envisageait pas d’aborder ce sujet avec Vladimir Poutine dimanche à Paris lors du Forum sur la Paix qui réunira des dizaines de chefs d’État.
La Russie a également adressé à Vienne un courrier de protestation, tout en déclarant que les allégations autrichiennes n'étaient pas étayées et qu'elles n'étaient fondées que sur des suspicions. Sergueï Lavrov s'est dit «étonné» par le fait que l'Autriche n'ait pas emprunté les canaux diplomatiques pour discuter avec Moscou de ses soupçons, mais ait profité d'une fuite dans les médias.
Lors d’un échange téléphonique avec son homologue autrichienne ce samedi, le ministre russe des Affaires étrangères a qualifié d'inacceptables «les accusations publiques dénuées de preuves» et contraires aux «normes de la communication internationale» et a appelé à «discuter des préoccupations via des canaux de dialogue et sur la base des faits».