À l'issue des négociations avec son homologue russe, le chef de la diplomatie espagnole Josep Borrel a refusé lui aussi de céder à Washington et d'accepter sa politique d'ultimatum à l'encontre de l'Iran:
«Je suis d'accord avec le ministre Lavrov en ce que nous refusons d'accepter l'ultimatum des États-Unis», a déclaré mardi à Madrid M.Borrell lors d'une conférence de presse à l'issue d'un entretien avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
«Nous sommes bien sûr très intéressés par de bonnes relations dans le domaine politique et d'autres domaines avec les États-Unis. C'est bien sûr notre partenaire privilégié, mais l'Union européenne et en particulier l'Espagne poursuivent leur ligne politique et mettent tout en œuvre pour respecter l'accord nucléaire avec Iran», a ajouté le chef de la diplomatie espagnole.
«L'Union européenne insiste sur le fait qu'elle soutiendra le Pla, d'action conjoint sur le nucléaire iranien (JCPoA en anglais) pour que nos entreprises puissent continuer à travailler et à investir en Iran dans le cadre de cet accord», a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères.
«Selon les informations dont nous disposons, l'Iran s'acquitte de ses obligations en vertu de cet accord, et les États-Unis n'ont ni arguments ni raisons de le refuser», a-t-il précisé.
Les actions entreprises par les États-Unis à l'encontre de l'Iran suscitent une profonde déception, a déclaré ce mardi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, estimant qu'il était inacceptable d'utiliser le langage des ultimatums.