Les succès de la Russie dans le développement de moyens de lutte contre les drones ennemis suscitent une vive préoccupation aux États-Unis où l'utilisation des aéronefs sans pilote est privilégiée, signale le portail américain The National Interest.
Pour étayer son idée, le média cite en exemple un récent exercice militaire dans les environs de Saint-Pétersbourg pendant lequel «des drones non-identifiés ont tenté de s'immiscer dans l'espace aérien fermé». Alors les systèmes modernes russes de guerre électronique Silok (lacet en français) «ont localisé les intrus et les ont forcés à atterrir».
«Alors que l'armée russe utilise depuis longtemps des brouilleurs de fréquences radio, ce n'est qu'en octobre 2017 que le Kremlin a mis sur pied sa première unité au sol spécialisée dans la mise hors service des drones ennemis», indique The National Interest.
Constatant la prolifération de brouilleurs et la capacité croissante de la Russie à les utiliser, le média estime que cela pourrait constituer une menace pour la flotte grandissante de drones de l'armée américaine. Il rappelle à ce propos qu'en 2011, l'Iran aurait apparemment utilisé un brouilleur Avtobaza de fabrication russe pour intercepter un drone espion furtif RQ-170 de l'armée de l'air américaine.
«Grâce à de meilleurs capteurs et logiciels, les drones américains deviennent de plus en plus autonomes. Mais ils auront toujours besoin d'une sorte de liaison radio pour pouvoir renvoyer des données de capteurs et d'autres renseignements. C'est l'une des faiblesses que la Russie pourrait continuer à exploiter», résume The National Interest.
Comme annoncé précédemment des groupes mobiles spéciaux visant à combattre les drones ont été créés en Russie dans les unités de la région militaire Sud.
Ce système est conçu pour rechercher automatiquement les drones ennemis, de déterminer leurs coordonnées à une distance de plusieurs kilomètres et de brouiller les drones en se servant de différentes gammes de fréquences.