Les premiers épisodes de la 4e saison du «Bureau des légendes» crèvent le petit écran.
«Après avoir visité la Syrie, l'Iran et l'Azerbaïdjan, nos espions préférés prennent la direction de la Russie. Toujours collée à l'actualité, la série s'intéresse naturellement au pays de Poutine qui se trouve de nouveau au centre de l'échiquier international,» prévient «Glamour».
Mais pour les connaisseurs de la Russie et de la langue russe, certaines images tranchent avec l'«univers ultra-réaliste» promis par les promoteurs de la série. En fait, on observe les noms de certains magasins sont…. En ukrainien!
« Moscou » dans le dernier Bureau des légendes @LBDL_canal En arrière plan des panneaux en ukrainien: тканини, фурнiтура :-) pic.twitter.com/RnzyFQagbo
— Dimitri Boschmann (@bosch_sputnik) 26 октября 2018 г.
Oui, oui, certaines scènes «russes» ont été tournées à Kiev!
Et on a trouvé cet immeuble sur les cartes
Ça a fait pas mal de bruit dans les médias ukrainiens au moment de tournage, en avril dernier, quand des habitants de Kiev se sont étonnés (à leur tour) de découvrir, sur la façade d'un immeuble dans le quartier Holosiivski, un panneau «Hercules Sport Club» avec un aigle à deux têtes de la Fédération de Russie. Le mystère a été résolu, puisqu'on a découvert que le panneau faisait partie d'un décor pour le tournage d'épisodes «russes» de la nouvelle saison du «Bureau des Légendes».
«Kiev est toujours la Russie», des mots du critique de cinéma ukrainien Anton Filatov qui ont mis le feu aux poudres sur les réseaux sociaux: «Kiev a souvent joué le rôle de Moscou avant Maïdan. Puisque tourner chez nous est plus facile et moins cher. Avec le début des hostilités, cette tradition a été interrompue pendant quelques années. Et voilà de nouveau: "La Mort de Staline", "Le Bureau des légendes"… et, apparemment, il faut attendre la suite.»
Et si les avis de ses abonnés étaient partagés, le pragmatisme a vite pris le pas sur le patriotisme. «Il n'y a pas de mal à cela. Au contraire, si les étrangers commencent à tourner plus, ça crée plus d'emplois, plus d'investissements, le management local se développe plus», commente un autre critique ukrainien de cinéma Yaroslav Pidgora-Gvyazdovsky.
Les médias français promettent d'ores et déjà une saison 5 «en cours d'écriture». Si jamais l'engouement des spectateurs pour l'histoire des «hackers russes» continue à faire vendre, à Kiev, on a toutes les chances de gagner encore plus de devises européennes.