Mélenchon contre les journalistes «abrutis», le Web met en doute la liberté de la presse

© AFP 2024 Bertrand GuayJean-Luc Mélenchon
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Alors que Radio France a annoncé avoir déposé une plainte contre Jean-Luc Mélenchon qui a qualifié ses journalistes d’«abrutis» et a ensuite appelé à les «pourrir», plusieurs utilisateurs des réseaux sociaux se sont interrogés sur la notion de liberté de la presse et la réalité de ce concept en France.

Cette histoire a commencé lorsque Jean-Luc Mélenchon a critiqué le travail des journalistes de Franceinfo concernant une enquête en cours sur ses comptes de campagne, en dénonçant le fait que son parti avait été «traité comme une organisation terroriste» et se trouvait actuellement «sous le feu d'une offensive politique organisée par toute la macronie».

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Mélenchon: «Nous sommes sous le feu d'une offensive politique»
Au cœur de l'enquête se trouve notamment Sophia Chikirou, directrice de la communication lors de la campagne de M.Mélenchon en 2017, et qui est soupçonnée d'avoir surfacturé ses prestations auprès du candidat insoumis. 

Le chef de file de La France insoumise a alors répliqué que Franceinfo était une «radio d'État», en qualifiant ses journalistes d'«abrutis» ainsi que de «menteurs» dans une vidéo sur Facebook.  Il a en outre appelé à «pourrir partout» les journalistes concernés. 

À son tour, la radio a annoncé via Twitter avoir déposé une «plainte suite aux propos tenus par monsieur Jean-Luc Mélenchon à l'égard» de ses journalistes.

Cependant, les internautes ne sont pas restés les bras croisés et se sont rués sur les réseaux sociaux pour exprimer leur avis en la matière.

Ainsi, certains se sont posé la question de la liberté d'expression et de l'indépendance des médias en France.

Dans le même temps, d'autres twittos se sont rangés du côté des journalistes français pour plaider leur cause et défendre leur métier.

Jean-Luc Mélenchon est actuellement visé par deux enquêtes préliminaires, l'une sur le financement de sa campagne présidentielle, l'autre sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires au Parlement européen.

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