En Algérie, cinq chrétiens dont trois d'une même famille devraient comparaître le 6 novembre devant tribunal de la ville de Bouira, pour avoir enfreint la loi relative à l'organisation du culte non-musulman dans le pays, selon le site World Watch Monitor qui a rapporté l'information.
Selon le média, les prévenus sont accusés «d'avoir incité un musulman à changer de religion» et «d'avoir pratiqué un culte religieux dans un lieu non-autorisé». Les deux chefs d'accusations constituent respectivement une infraction au regard du code pénal et une violation de la loi de 2006 sur le culte non-musulman.
Réagissant à des informations diffusées par des organisations non gouvernementales (ONG) faisant état de manquements par les autorités algériennes à la liberté de culte, monseigneur Paul Desfarges, l'archevêque d'Alger, a déclaré le 20 juin dans un entretien accordé à l'Algérie Presse Service (APS), que «la liberté de culte est garantie et assurée par la loi en vigueur dans le pays».
Mgr Desfarges a ajouté que les adeptes de l'Église protestante d'Algérie pratiquent leur culte «dans des lieux aménagés (salles ou habitations) en église», tout en soulignant que le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs «est disponible à trouver une solution à ce problème» car les autorités algériennes «ne veulent pas que cette situation persiste».
En ce sens, la loi de 2006 fixant les conditions et règles d'exercice des cultes autres que musulmans, interdit tout exercice du culte dans des lieux non destinés à cet effet. La même loi précise que les édifices destinés à l'exercice du culte sont soumis au recensement par l'État qui assure leur protection.