Les autorités britanniques auraient décidé elles aussi d'ignorer les sanctions imposées par Donald Trump contre l'Iran après le retrait unilatéral des États-Unis de l'accord nucléaire iranien parce que ce sont avant tout les intérêts économiques qui sont en jeu, a déclaré à Sputnik Andreas Bieler, professeur d'économie politique à l'Université de Nottingham.
«L'Iran est un marché immense et, après la signature de l'accord en 2015, bien des société ont repris leurs échanges commerciaux avec l'Iran. […] Comme d'autres pays, la Grande-Bretagne est fort préoccupée par la démarche des États-Unis qui violent cet accord visant notamment à empêcher l'Iran d'entrer en possession d'armes nucléaires», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que les États-Unis s'isolaient progressivement du reste du monde, et surtout dans cette question bien concrète de la nécessité de préserver l'accord et soutenir l'Iran dans le domaine du nucléaire civil.
«Certains estiment que même en utilisant ce mécanisme [une entité juridique spéciale pour des transactions financières légitimes avec l'Iran, ndlr], les entreprises peuvent être frappées par des sanctions américaines», a poursuivi le Britannique.
Et de rappeler que le commerce mondial était extrêmement intégré, et que dans ce régime commercial extrêmement intégré, les États-Unis et le marché américain jouaient un rôle clé.
«Aussi, chaque entreprise qui développe ses activités sur le marché mondial dépend de la possibilité d'accéder au marché américain […] ce qui peut finalement se répercuter sur ses rapports commerciaux avec l'Iran», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
Le Président américain a annoncé le retrait unilatéral de son pays du Plan d'action global conjoint [sur le programme nucléaire iranien, ndlr] fixé par la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies.