"Pas de guerre pour le pétrole". Nous avons tellement entendu ce slogan qu'il est maintenant presque trop facile de supposer que derrière chaque guerre se cache un motif économique liée au pétrole.
Alain Juillet, l'ancien directeur de la DGSE, a souligné le problème dans un colloque diffusé sur Public Sénat en 2016. Il y expliquait comment les troubles avaient commencé en Syrie en 2011. Bachar al-Assad avait le choix entre deux solutions pour extraire le gaz naturel provenant du plus grand gisement de ce type au monde, situé sous l'Iran. Assad a choisi la proposition iranienne au détriment de celle poussée par le Qatar et l'Arabie saoudite. Juillet souligne que peu de temps après, les troubles ont commencé en Syrie.
Si les États-Unis sont censés se dégager du pétrole étranger et s'orienter vers l'indépendance énergétique, pourquoi les "guerres pour le pétrole" seraient-elles toujours d'actualité? Et quels conflits actuels peuvent être attribués à cette soif apparemment insatiable? Pour répondre à ces interrogations, Rachel Marsden reçoit Philippe Sebille-Lopez, docteur en géopolitique et directeur fondateur du cabinet Géopolia, également spécialiste des enjeux énergétiques.