Kyriakos Mistotakis a laissé comprendre que la Nouvelle Démocratie n'allait ratifier l'accord de Prespa ni en tant qu'opposition au parlement, ni au niveau suivant, notamment au gouvernement, a annoncé à Sputnik Kostas Tsiapas, secrétaire du groupe parlementaire de la ND et ancien vice-ministre grec des Affaires étrangères.
«Malheureusement, au lieu de résoudre les problèmes, l'accord de Prespa ne fait qu'encourager l'irresponsabilité de Skopje, permettant à nos voisins de parler de la "langue macédonienne" et de l'"appartenance ethnique macédonienne"», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que la ND appelait le Premier ministre Alexis Tsipras (SYRIZA) et Panos Kammenos (ANEL) à convoquer des élections avant la ratification de l'accord de Prespa.
«Quoi qu'il en soit, nous ne nous berçons pas d'illusions. Dès le moment de sa signature, l'accord de Prespa crée un fait politiquement et juridiquement accompli. Aussi, est-il évident qu'en cas de ratification par le parlement grec, les possibilités pour des manœuvres diplomatiques seront encore plus réduites, sinon éliminées», a prévenu l'homme politique.
Il a rappelé qu'aucun gouvernement précédent de Grèce n'avait signé d'accords qui «rendent légitime l'irrédentisme de Skopje».
«Une chose est claire. Le gouvernement SYRIZA et Alexis Tsipras ont facilement accepté ce qui avait été frejeté par tous les gouvernements précédents», a constaté l'interlocuteur de Sputnik.
Selon l'accord de Prespa, l'appellation d'ancienne république yougoslave de Macédoine (FYROM) doit changer en République de Macédoine du Nord. Si les Macédoniens acceptent ce nouveau nom, cela pourrait résorber leur vieux conflit avec la Grèce et les rapprocher de l'Union européenne et de l'Otan.
Pour Athènes, qui bloquait jusqu'alors les candidatures d'adhésion de Skopje à l'UE et à l'Alliance atlantique, l'ancien nom entretenait l'idée d'une revendication territoriale inacceptable sur la province homonyme située dans le nord de la Grèce. Ce conflit dure depuis 27 ans.