Les démarches de Pyongyang dans le sens du désarmement doivent aller de pair avec l'assouplissement des sanctions, a indiqué le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Il a rappelé dans ce contexte que les négociations étaient toujours «une rue à double sens».
«Les démarches de la Corée du Nord sur le chemin d'un désarmement progressif doivent aller de pair avec l'assouplissement des sanctions. Une action doit être suivie d'une réaction», a-t-il souligné.
Cela s'avère indispensable pour éviter une situation comme celle qui s'est créée, par exemple, autour du Plan d'action global conjoint (JCPOA) quand, «sous des prétextes inventés», les États-Unis s'en sont retirés unilatéralement en violant leurs engagements dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu, a-t-il rappelé.
«Dans les conditions de la disposition manifestée par Pyongyang à la coopération et des progrès enregistrés dans la stabilisation de la situation dans la région, la politique du "serrage de la vis des sanctions" à l'égard de la Corée du Nord imposée par nos partenaires occidentaux semble de moins en moins opportune», a également fait remarquer Sergueï Lavrov.
Selon lui, il serait logique de soutenir les efforts de Pyongyang et de proposer quelque chose en échange afin de préserver l'actuelle impulsion positive.
Il serait «possible de réfléchir ne serait-ce qu'à de petites démarches», a-t-il proposé, rappelant que les résolutions du Conseil de sécurité permettaient «de revenir sur les restrictions en cas de progrès dans la voie politique».
Lors du premier sommet américano-nord-coréen, le 12 juin à Singapour, Donald Trump et Kim Jong-un ont signé un document par lequel Washington s'engage à donner des garanties de sécurité à la Corée du Nord tandis que Pyongyang réaffirme son attachement à une «dénucléarisation complète de la péninsule coréenne».