Le débat pour ou contre un second référendum ne faiblit pas au Royaume-Uni. La Première ministre Theresa May, dont le plan de sortie de l'UE n'a toujours pas été accepté, a exclu la tenue d'une nouvelle consultation, mais elle a promis de soumettre l'accord en cours de négociation avec Bruxelles aux députés. Dans une tribune pour le journal The Observer, le maire de Londres, Sadiq Khan, estime que le temps «passe rapidement» alors que le gouvernement de la Première ministre Theresa May avait l'air «mal préparé».
«Donc, après mûre réflexion, j'ai décidé que le peuple doit avoir le dernier mot. (…). Il est temps de retirer cette question cruciale des mains des politiciens et de la renvoyer au peuple pour qu'il puisse reprendre le contrôle», écrit-il.
La menace qui pèse sur le niveau de vie, l'emploi et l'économie en général justifie un retour aux urnes, écrit Sadiq Khan, réclamant «un vote public sur tout accord de Brexit obtenu par le gouvernement ou sur l'absence d'accord s'il n'y en a pas, avec la possibilité de voter pour le maintien dans l'UE».
«Je ne crois pas que May dispose d'un mandat pour jouer de manière aussi flagrante avec l'économie et les moyens de subsistance de la population», a déclaré le maire de Londres, qui avait fait campagne en faveur du maintien dans l'UE en 2016, année du référendum.
Les négociations officielles entre Londres et Bruxelles sur les modalités du départ du Royaume-Uni de l'UE ont débuté le 19 juin 2017 en Belgique. Un an plus tôt, les adversaires de l'intégration européenne ont remporté un référendum au Royaume-Uni sur cette question en totalisant 51,9% des voix.
Les négociations sur le Brexit doivent durer jusqu'à novembre 2018, après quoi un accord doit être approuvé par les Parlements européen et britannique. Le Brexit proprement dit doit avoir lieu le 29 mars 2019 ouvrant une période de transition qui durera jusqu'au 31 décembre 2020.