Le sommet russo-turco-iranien qui s'est déroulé ce vendredi à Téhéran pourrait avoir des implications fondamentales pour le règlement du conflit syrien, estime Hassan Hanizadeh, politologue iranien, expert du Moyen-Orient.
Selon lui, ce pays «traverse actuellement une période particulière», l'armée syrienne cherchant à mener une opération militaire décisive visant à éliminer les terroristes à Idlib.
«Par ailleurs, les États-Unis et certains autres pays occidentaux et leurs alliés régionaux s'efforcent de l'empêcher, souhaitant que la ville d'Idlib demeure un bastion des groupes terroristes. C'est pourquoi il y a des menaces provenant des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et d'Israël à l'encontre de la Syrie. En outre, les États-Unis ont même demandé d'organiser une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies pour analyser la situation à Idlib.»
«Comme on le sait, une coopération fructueuse entre Moscou, Téhéran et Ankara en Syrie tracasse les États-Unis», a-t-il souligné.
Hassan Hanizadeh a en outre indiqué que les dirigeants de la Russie, de la Turquie et de l'Iran auraient pu aborder la question du renforcement des relations commerciales et économiques de leurs pays pour riposter aux sanctions américaines.
«Probablement, cette stratégie économique s'appuiera sur le refus total du dollar dans le commerce de ces pays et sur la désignation d'une devise alternative. Donc, ce pas sera une riposte aux actions agressives de Trump à l'encontre de ces pays. Ainsi, les résultats de ce sommet seront d'une grande importance pour la sécurité de la région. En outre, un front économique fort qui pourra affronter les sanctions de Trump sera créé.»