Intervenant lors d'une conférence de presse avec son homologue saoudien Adel ben Ahmed al-Joubeir, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a commenté la présence des terroristes dans la zone de désescalade d’Idlib.
«C’est le dernier grand foyer de terroristes, qui tentent de spéculer sur le statut de la zone de désescalade, qui tentent de garder les civils en otage comme boucliers humains et qui tentent de soumettre les groupes armés prêts à négocier avec le gouvernement», a déclaré le ministre avant d'ajouter que «de tous les points de vue, cet abcès doit être éliminé».
Il a également ajouté que les provocations avec une présumée utilisation d'armes chimiques qui étaient en train d’être préparées à Idlib visaient à pérenniser le Front al-Nosra dans la région.
«Il semble que ce sujet, tout comme les menaces proférées à l'encontre du gouvernement syrien, ont un unique objectif: ne pas permettre l'expulsion des terroristes de la zone de désescalade d'Idlib», a estimé le chef de la diplomatie russe.
Le chef du Centre russe pour la réconciliation des conflits en Syrie, Alexeï Tsygankov, a fait savoir ce mardi que les Casques blancs avaient acheminé des substances toxiques à Saraqib, une ville du nord-ouest de la Syrie.
Auparavant, la Défense russe avait annoncé que les États-Unis, conjointement avec la France et le Royaume-Uni, envisageaient un bombardement en Syrie au motif de l'utilisation par Damas d'armes chimiques.
Comme l'a précisé le ministère russe de la Défense, à cet effet, le destroyer The Sullivans de l'US Navy avec 56 missiles de croisière à son bord était récemment arrivé dans le golfe Persique. Un bombardier stratégique В-1В de l'US Air Force doté de 24 missiles de croisière air-sol AGM-158 JASSM a été positionné sur la base aérienne Al-Udeid au Qatar, a souligné la Défense.