Le vice-Président de la commission de la Défense du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), Franz Klintsevitch, a réagi aux informations diffusées précédemment par un média turc selon lesquelles les États-Unis envisagent de déployer dans le nord de la Syrie un bouclier antimissile.
«Si les Américains entreprennent véritablement des tentatives de déploiement de leur système de défense antimissile en Syrie, il faudra sans aucun doute le qualifier de provocation.»
Et de poursuivre:
«En fait, cette provocation va de pair avec la mise-en-scène "avec utilisation d'armes chimique" qui est en train d'être préparée par les radicaux et qui doit servir de prétexte pour une frappe sur des cibles gouvernementales syriennes par les États-Unis et leurs alliés», a fait savoir le vice-Président de la commission de la Défense du Conseil de la Fédération.
Il a d'ailleurs souligné qu'il n'y avait aucune nécessité militaire de déployer des systèmes antimissile en Syrie.
«Le but de cette initiative, c'est d'aggraver la situation en Syrie en montrant au monde entier que les États-Unis n'envisagent pas de partir», estime le sénateur.
Auparavant, le quotidien turc Yeni Safak, se référant à Fayez al-Esmer, ancien commandant de l'assemblée militaire de la province de Deir ez-Zor, a informé que le Pentagone aurait l'intention de déployer sa défense antimissile dans le nord de la Syrie. Selon le média turc, les États-Unis auraient déjà installé trois radars avancés dans les régions de Hasakah-Tal Baidar, Ayn al-Arab et Sarrin ainsi que 13 radars de renseignement mobiles. Quant à al-Esmer, il a estimé que la présence américaine en Syrie ne cesserait de se renforcer ces dernières semaines.