Les experts notent que les futurs contrats d'exportation des S-400 feront significativement augmenter les ventes d'armes russes. Selon Alexandre Mikheev, directeur général de l'Agence russe d'exportation d'armements Rosoboronexport, le portefeuille d'exportation des armements russes dépasse déjà 45 milliards de dollars. Sachant qu'au vu de l'universalité de son usage, le S-400, mis en service dans l'armée russe en 2007, pourrait répondre aux besoins de tous les clients étrangers en matière de défense antiaérienne (ABM).
«Le S-400 s'est avéré universel non seulement pour l'armée russe, mais également pour tous les acheteurs étrangers», note l'expert militaire Andreï Manoïlo, professeur à l'Université d'État Lomonossov de Moscou, membre du conseil scientifique auprès du Conseil de sécurité de Russie.
«Le S-400 est un système ultra-moderne et, alors qu'il est de plus en plus sophistiqué, on observe en parallèle une autre situation: les USA préfèrent gagner deux fois sur les exportations d'armements en vendant d'abord de vieilles armes, puis en envoyant la facture pour leur modernisation, qui pourrait coûter plus cher que le contrat initial», explique Andreï Manoïlo.
Outre les particularités économiques des systèmes antiaériens américains, les problèmes politiques s'aggravent également ces dernières années. Les alliés traditionnels des USA au Moyen-Orient, qui ont pris conscience du fait que le moindre écart de la ligne générale de Washington pouvait rapidement transformer les anciens partenaires en adversaires et même en ennemis, ont décidé de réduire leurs achats des armements américains au profit des systèmes plus efficaces pour assurer leur sécurité nationale.
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