Alors que la crise entre Ankara et Washington bat son plein, Recep Tayyip Erdogan a accusé lundi les États-Unis de chercher à frapper la Turquie «dans le dos».
«D'un côté, vous êtes avec nous dans l'Otan et, de l'autre, vous cherchez à frapper votre partenaire stratégique dans le dos. Une telle chose est-elle acceptable? (…) D'un côté, vous dites être notre partenaire stratégique et, de l'autre, vous nous tirez dans les pieds», a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'un discours à Ankara.
«Adopter une attitude aussi hostile à l'encontre d'un allié au sein de l'Otan (…) n'a aucune explication sensée», a indiqué le Président turc, qui s'est aussi efforcé de rassurer les milieux économiques dans son discours.
Le ministre turc des Finances a déclaré lundi que le gouvernement du pays entendait mettre en œuvre un plan d'actions économiques afin de stabiliser les marchés. La banque centrale turque a promis par la suite de fournir une réserve de liquidité et de baisser le coefficient des réserves obligatoires pour les banques.
Le Président turc a dénoncé la mesure prise par les États-Unis, en déclarant que son pays n'allait pas perdre «la guerre économique». En outre, la Turquie s'est dite prête à renoncer au dollar, au bénéfice des devises chinoise, iranienne et russe, pour ses échanges commerciaux.