La nouvelle loi en Israël sur le statut d'«État hébreu» entraînera-t-elle l'aggravation du conflit de longue date au Proche-Orient?— s'interroge le quotidien Gazeta.ru.
Les auteurs de la pétition affirment que cette loi est «raciste et coloniale». Les Druzes qui vivent en Israël, ainsi que les représentants des Bédouins qui, toutefois, se distancent des Arabes, s'opposent également à ce texte.
Cette loi a également suscité une forte critique de l'opposition de gauche israélienne, ainsi que de certains politiciens européens qui estiment qu'elle porte atteinte aux droits des minorités.
Toutefois, la ministre israélienne de la Justice Ayelet Shaked doute que les juges se prononceront majoritairement en faveur de la pétition. «J'espère vraiment que cela n'arrivera pas», dit-elle.
La loi, votée par la majorité des députés, possède le statut de loi fondamentale — ce qui la place au même niveau qu'une loi constitutionnelle en l'absence de constitution formelle en Israël.
Par ailleurs, des habitants d'Israël reconnaissent eux-mêmes que les citoyens non Juifs sont privés de certains droits, comme celui de contracter des mariages civils avec des Juifs sur le territoire israélien.
Les opposants à cette loi estiment qu'elle va légaliser cette discrimination car à présent, les juges de la Cour suprême n'auront plus de raison d'accepter les plaintes des citoyens non Juifs.
L'adoption de cette loi pourrait dégrader davantage les différends entre les Juifs et les Arabes israéliens, qui avaient déjà durement réagi au déménagement de l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.