L'État algérien «frapper[a] d'une main de fer» tous ceux qui oseront porter atteinte à la stabilité du pays. C'est ce qu'a affirmé le 2 août à Alger Noureddine Bedoui, le ministre algérien l'Intérieur, des collectivités locales et de l'aménagement du territoire, commentant les récentes manifestations populaires violentes qui ont ébranlé trois villes du sud du pays, Adrar, Béchar et Ouargla, et réagissant à la mort des sept militaires tués dans un guet-apens tendu par des terroristes dans la wilaya de Skikda, selon l'Algérie Presse Service (APS).
«L'État ne tolèrera aucune atteinte à sa stabilité et à sa sécurité et poursuivra son combat sans relâche contre le terrorisme pour assécher ses sources, défendre l'intégrité du territoire national et frapper d'une main de fer tous ceux qui veulent porter atteinte à la sécurité du citoyen», a déclaré le ministre lors d'une réunion de coordination avec les cadres de son département en prévision de la prochaine rentrée scolaire.
Tout en rappelant les acquis de la politique de réconciliation et de concorde nationale lancée par le Président Abdelaziz Bouteflika dès son arrivée au pouvoir en 1999, pour effacer les séquelles de la décennie de terrorisme qui a frappé le pays, le responsable a appelé les citoyens algériens à «ne pas succombé aux appels de ceux qui veulent semer le doute et qui sont très loin des défis internes et externes auxquels fait face le pays». Les Algériens «ont atteint un haut niveau de conscience s'érigeant ainsi en soupape protection garantissant la stabilité du pays et rejetant de suivre ceux qui appellent à la Fitna [la discorde, ndlr]», a conclu M.Bedoui.
La situation économique de ces villes s'est encore dégradée après la fermeture des frontières avec le Mali et le Niger, «dans le sens où l'arrêt des échanges commerciaux entre les trois pays s'est négativement répercuté sur la situation sociale des populations locales», ainsi que l'affirme Algeriepatriotique.
La Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADDH) qualifie, dans un rapport publié dernièrement, cité par Algeriepatriotique dans son édition du 29 juillet, la situation de «bombe à retardement» qui peut exploser à tout moment, «avec les risques d'immixtion de forces étrangères qui cherchent à exploiter la conjoncture pour appliquer des agendas bien définis».