L'équipe d'archéologues a réussi à déterminer l'endroit où ces individus avaient passé la majorité de leur vie grâce au fait que dans les os examinés ont été trouvés des éléments chimiques qui indiquent l'actuel Pays de Galles comme étant leur région natale. Cette découverte a été rendue possible par des avancées récentes en datation isotopique, permettant d'analyser les restes incinérés à très hautes températures et d'établir ainsi non seulement l'âge des personnes mais aussi leur sexe.
«Le taux des isotopes du strontium dans les dents et les os de certains "bâtisseurs" de Stonehenge indiquent qu'ils vivaient ou au moins étaient nés dans l'ouest du Pays de Galles», a déclaré Rick Schulting de l'Université d'Oxford.
En mesurant les isotopes du strontium dans les mâchoires, les archéologues ont conclu qu'au moins la moitié des individus étaient originaires du Pays de Galles actuel, ainsi que d'autres régions occidentales de la Grande-Bretagne d'aujourd'hui. Selon les études, ils vivaient environ 2.650 ans avant Jésus-Christ. Les scientifiques supposent que les premiers anneaux du monument ont été formés à cette époque-là.
Cette découverte a fait penser aux historiens que Stonehenge a possiblement été érigé d'abord dans l'actuel Pays de Galles puis transporté dans le comté du Wiltshire, en Angleterre, selon Rick Schulting.
Le monument néolithique de Stonehenge a été formé en trois étapes entre 2.800 et 1.100 avant Jésus-Christ, à l'âge du bronze. Les pierres les plus grandes utilisées pour sa construction atteignent neuf mètres en longueur et pèsent jusqu'à 25 tonnes. Aujourd'hui, le site attire environ un million de visiteurs par an.