La thalidomide est apparue sur le marché dans les années 1950, écrit jeudi le site d'information Gazeta.ru. Initialement pensée comme un produit antispasmodique, elle n'a finalement pas agi sur ce genre de symptômes. En revanche, elle avait un effet calmant et somnifère, et était bien assimilée par les patients. De plus, elle était sûre même dans de grandes quantités, ce qui réduisait au minimum le risque d'overdose.
La thalidomide est rapidement devenue un produit extrêmement populaire, au même titre que l'aspirine.
En 1956, la fille d'un employé d'une compagnie allemande fabriquant la thalidomide est née sans oreilles. Son épouse avait consommé ce médicament alors qu'il n'était pas encore officiellement commercialisé. A l'époque, personne n'avait fait le lien entre l'absence d'oreilles et la thalidomide.
Mais en 1961, les chercheurs ont remarqué une hausse significative du nombre d'enfants présentant des malformations à la naissance. Les études ont révélé que leurs mères avaient consommé de la thalidomide au stade précoce de la grossesse.
Cependant, quelques années plus tard, des médecins israéliens ont découvert que la thalidomide était efficace pour soigner les lèpres même les plus avancées, et qu'elle ralentissait le développement des tumeurs cancéreuses. Dans les années 1990, il a été établi que la thalidomide et les analogues découverts durant son étude pouvaient être utilisés efficacement pour soigner des maladies graves, notamment la tuberculose et le Sida.
Le 16 juillet 1998, la Direction de la surveillance sanitaire de la qualité des produits alimentaires et des médicaments des USA a approuvé la thalidomide en tant que médicament pour soigner la lèpre.
En s'appuyant sur les recherches des années précédentes, les scientifiques de l'institut de recherche sur le cancer Dana-Faber (USA) ont découvert que la thalidomide provoquait la dégradation d'un très grand nombre de facteurs de transcription (protéines qui activent et désactivent les gènes), notamment le gène SALL4.
La compréhension du mécanisme qui provoque l'apparition de telles malformations joue un rôle crucial dans la mise au point de nouveaux médicaments, soulignent les chercheurs dans leur étude dont les résultats sont publiés dans la revue eLife.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.
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