«Attention, ceci n'est pas une blague. Facebook est en train de censurer tout le contenu humoristique sur l'affaire Benalla», écrivait, dimanche 22 juillet, l'administrateur du site parodique belge Nordpresse.be.
Des centaines de signalements d'internautes ont informé «Le Gorafi belge» que certaines publications, en lien avec l'affaire Benalla, avaient été retirées du réseau social…
Attention, ceci n'est pas une blague. Facebook est en train de censurer tout le contenu humoristique sur l'affaire #Benalla #affaireBenallamacron #Benallagate pic.twitter.com/9vTTpaSCFn
— Nordpresse (@Nordpresse) 22 июля 2018 г.
L'avocate et chroniqueuse Raquel Garrido, ancienne porte-parole de La France insoumise, a dénoncé sur Twitter une «censure […] absolument intolérable», réclamant des explications de Facebook ainsi que de l'Élysée.
Et maintenant la censure sur les réseaux sociaux. C’est absolument intolérable.
— Raquel Garrido (@RaquelGarridoFr) 22 июля 2018 г.
Une explication, @facebook et @Elysee?#AffaireBenallaMacron https://t.co/urgoj6dOdn
«Comment nomme-t-on un régime qui met l'humour hors la loi?» s'interroge la journaliste Aude Lancelin sur Twitter.
Soutien au site satirique @Nordpresse dont tous les contenus sur l'affaire Macron-Benalla ont été placés en indésirables. Comment nomme-t-on un régime qui met l'humour hors la loi? #CensureNordpresse https://t.co/VG5ElQ5FDb
— Aude Lancelin (@alancelin) 22 июля 2018 г.
Bug technique ou censure politique? Facebook a démenti avoir cherché à bloquer la diffusion de contenus de Nordpresse et invoque plutôt des «problèmes techniques», pour expliquer des difficultés d'internautes à partager ces contenus.
Dans un communiqué transmis au HuffPost, le réseau social explique: «Nous avons identifié un problème technique empêchant l'affichage des articles de Nordpresse.be, que nous sommes en train de régler. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée. Il s'agit de problèmes techniques qui ne sont pas liés au contenu».
Nordpresse tire un bilan de «cette drôle de journée de "Censure Facebook"» sur son site: «Sur le fond, on ne peut pas savoir si tout ça n'est qu'une malheureuse coïncidence ou une action de l'État français, mais ce qui est certain, c'est que la France est championne du monde de la censure sur Facebook suite à des requêtes gouvernementales opaques».
Le site, qui n'a pas souhaité ajouter de précisions, a également signalé que «au-delà de l'affaire Benalla, ce sont quasiment tous les liens renvoyant vers notre site qui ont été dégagés de Facebook».
Nordpress n'est pas le seul, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) a aussi vu ses repost interdits, concernant l'affaire Benalla…
…ou d'autres affaires, comme ici un internaute qui a tenté de reposter une publication de la LDH sur le Mandela Day, et a vu son contenu bloqué.