Après l'attentat terroriste commis le 8 juillet près d'Ain Sultan, dans la région tunisienne de Jendouba, frontalière de l'Algérie, au cours duquel six gendarmes tunisiens ont trouvé la mort, Alger et Tunis ont décidé d'intensifier leur coopération en matière de la lutte antiterroriste en créant une structure mixte. C'est ce qu'ont confié des sources concordantes au site d'information Algeriepatriotique.
«Une importante délégation militaire algérienne s'est rendue, mercredi dernier [le 11 juillet, ndlr], à Tunis où elle a rencontré de hauts responsables tunisiens chargés de la lutte antiterroriste», ont affirmé les sources citées par le média.
«Ce plan prévoit, d'après les mêmes sources, la mise en place d'un centre d'opération militaire et sécuritaire mixte et d'une ligne de contact direct entre les chefs opérationnels», a rapporté Algeriepatriotique. «Les Tunisiens se sont plaints d'un manque de moyens pour assurer une surveillance efficace des frontières. La partie algérienne s'est engagée, pour ce qui la concerne, à augmenter l'aide logistique aux forces tunisiennes stationnées près des frontières», ont ajouté les mêmes sources.
Lors de sa visite le 12 juillet au poste frontalier d'Oum Teboul dans la wilaya d'El Taref, à l'est de l'Algérie, Noureddine Bedoui, le ministre algérien de l'Intérieur a affirmé à la presse que «la sécurité de la Tunisie et de l'Algérie sont étroitement liées».
Tout en réitérant la condamnation de l'Algérie de l'attentat terroriste, le ministre a réaffirmé l'engagement de son pays à «lutter contre les résidus du terrorisme jusqu'à l'éradication de ce fléau», laissant entendre ainsi que l'Algérie ne permettra pas que la Tunisie soit déstabilisée.
Six gendarmes tunisiens ont été tués et trois autres blessés dans un attentat revendiqué dans la nuit du 8 juillet par la branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique* (AQMI), Okba ibn Nafaa, qui a affirmé avoir récupéré plusieurs armes de la patrouille visée.
*Organisation terroriste interdite en Russie