De toute évidence, Israël s'est fait au résultat inévitable de la guerre civile en Syrie, a déclaré à Sputnik Mark Heller, expert israélien en problèmes de sécurité, commentant l'information selon laquelle le Premier ministre israélien aurait affirmé au Président russe que l'État hébreu n'essayait pas de renverser Bachar el-Assad.
«Le pouvoir du gouvernement syrien sera rétabli sur la quasi-totalité du territoire du pays, y compris dans les régions situées à proximité immédiate d'Israël», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et de supposer qu'Israël est sans doute arrivé à la conclusion de la nécessité de parvenir à une certaine compréhension mutuelle avec Damas. Comme on dit que «le diable que tu connais vaut mieux que celui que tu ignores».
«Je ne pense pas non plus que le gouvernement syrien ait à présent besoin d'une confrontation directe avec Israël. Damas a d'autres priorités», a poursuivi l'analyste.
Il a également relevé que la Russie pourrait jouer un rôle particulier dans la stabilisation des relations entre Israël et la Syrie.
«En effet, la Russie a des rapports tant avec la Syrie qu'avec Israël, mais aussi et c'est important, elle en a avec l'Iran», a rappelé M.Heller.
Selon lui, il importe pour Israël que l'Iran et les organisations qu'il contrôle soient tenus le plus loin possible du territoire israélien et, dans le meilleur des cas, en dehors de Syrie.
«Il faudrait savoir à quel point la Russie est disposée et capable de contribuer au résultat sur lequel insiste Israël et qui consiste à écarter l'Iran des affaires syriennes», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.