«Aujourd'hui, on va se répartir en deux groupes. Pendant que les uns regardent le match contre le Panama, les autres vont garder un œil sur les prix». Une allusion, dans ce mot d'ordre relayé sur les réseaux sociaux, aux augmentations «en catimini» du carburant, concomitamment avec le match contre la Belgique, alors que le lait est sur le point de connaître le même sort. Derrière la boutade, toutefois, tout le désintérêt suscité par ce dernier match sans véritable enjeu. Ou presque, puisqu'il demeurait une «chance» pour se qualifier au second tour, selon cet internaute:
«Il reste encore une dernière possibilité pour que la Tunisie et le Panama se qualifient au second tour. Si, en effet, 10 joueurs belges et 10 joueurs anglais venaient malheureusement à disparaître, que la FIFA refusait les demandes de substitution présentées par leurs fédérations respectives, que par ailleurs, la Tunisie l'emportait sur le Panama qui déclarerait forfait après l'expulsion de 4 de ses joueurs… On se retrouverait en huitièmes de finale à affronter le Japon».
Cette hypothèse étant écartée, pour le bonheur des joueurs belges et anglais et de leurs familles respectives, le meilleur des scénarios se limitait à «une victoire pour l'honneur». Elle est finalement acquise, après que les Aigles de Carthage ont été quelque peu ébranlés, suite à l'ouverture du score par les Panaméens à la 33e minute. Ils ont tout de même pu revenir dans le score, pour s'imposer à la fin de la partie avec 2-1.
#تونس_بنما هدف تونس الثاني عصام الشوالي pic.twitter.com/qvkY1AtvY0
— كاس العالم 2018 (@rs_ms2018) 28 июня 2018 г.
Une victoire historique, puisque les Tunisiens n'avaient gagné aucun match en Coupe du monde depuis… 40 ans! à l'époque, ils s'étaient facilement imposés contre les Mexicains par 3-1, et concédé un nul, au goût de victoire, face à l'Allemagne de l'Ouest, championne du monde en titre.
«Le sauvetage de l'honneur», face aux Panaméens qui jouent la première Coupe du monde de leur histoire, n'a pas suffi à effacer le chagrin des supporters tunisiens, qui s'étaient permis de rêver. Après que le sélectionneur a affiché des objectifs sans commune mesure avec les capacités de son équipe, l'heure est au désenchantement.
Maaloul: l'EN est capable d'atteindre les quarts de finale https://t.co/Bceub6Jbgn
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«Une victoire importante, mais c'est loin d'être un exploit!», commentera, pour sa part, le «rescapé» des gardiens tunisiens, Aymen Mathouthi, en évoquant la difficulté d'être confronté «à des équipes de très haut niveau», la Belgique et l'Angleterre.
La réaction de Aymen #Mathlouthi après Tunisie 🇹🇳 vs Panama 🇵🇦 (2-1).@Chaouali1970 @SKhmira #CM2018 #TUN #TUNPAN pic.twitter.com/b4u4uJhLKE
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Aux insuffisances structurelles se rajoute «l'acharnement du destin»: en arrivant en Russie, la sélection tunisienne a notamment été privée de son buteur, Youssef Msekni, victime d'une blessure. Quatre autres succomberont en cours de compétition, dont les deux gardiens. La Tunisie s'imposera, pour autant, comme la meilleure sélection arabe du tournoi. Elle aura également été la seule équipe arabe à inscrire des buts lors de chacune de ses trois rencontres.
En raison des forfaits de Hassen et Ben Mustapha, c'est le sélectionneur Nabil Maaloul qui a joué le rôle de deuxième gardien lors de la séance d'entraînement de la Tunisie hier 🇹🇳😂
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