Le reporter du journal américain The Washington Post, Michael Birnbaum, a parcouru la route reliant la Pologne à la Lituanie au mois de mai dernier pour déterminer les défis auxquels les troupes de l'Otan pourraient faire face si une guerre avec la Russie se profilait. Parmi les obstacles infranchissables attendant les troupes de l'Alliance dans les pays d'Europe de l'Est, on trouve les routes en mauvais état, les embouteillages et la bureaucratie, selon un article paru dans The Washington Post.
Par exemple, pour rentrer de Géorgie, où ont eu lieu d'autres manœuvres de l'Otan, en Allemagne, où les troupes sont stationnées, il a fallu aux armes lourdes des États-Unis quatre mois. Un escadron de l'armée avait prévu, l'an dernier, deux semaines pour ramener par train leurs véhicules blindés Stryker vers l'Allemagne à partir du littoral géorgien de la mer Noire. Cependant, il leur a fallu quatre mois pour l'effectuer. De plus, les troupes de l'Alliance sont restées en Allemagne sans leurs armes ni leur équipement, selon le lieutenant-colonel Adam Lackey, commandant d'escadron.
Le problème réside non seulement dans l'état des routes en Europe de l'Est, mais aussi dans leurs particularités géographiques. Par exemple, la route à deux voies reliant la Pologne et la Lituanie passe entre des lacs et le renversement d'un grand véhicule est capable de bloquer le mouvement pour beaucoup de temps. Quant aux ponts, ils risquent de s'effondrer sous le poids des armes lourdes de l'Alliance.
La bureaucratie pose, elle aussi, des problèmes, selon l'article. Par exemple, l'Allemagne n'autorise les camions chargés de citernes et d'autres équipements lourds sur les autoroutes que la nuit en semaine. Ainsi, selon The Washington Post, au cas d'un conflit local, cela ne fera que perdre le temps.