Comme l'explique une source diplomatique haut placée, la principale composante n'était pas tant l'importance de la visite du chef de l'État portugais, mais qu'il fallait respecter un horaire précis, écrit jeudi le quotidien Kommersant. En cas de retard, le dirigeant portugais n'aurait pas pu soutenir son équipe nationale face à l'équipe du Maroc au stade Loujniki. Visiblement, Vladimir Poutine en était conscient et la rencontre au Kremlin a commencé sans contretemps.
«L'équipe du Portugal est l'une des plus marquantes en Europe et dans le monde, et en Russie il y a de nombreux supporters de votre équipe», a déclaré le chef de l'État russe, avant d'ajouter: «Bien évidemment nous suivons et supportons avant tout notre équipe (de Russie), mais en tant qu'organisateurs de ce tournoi nous créons des conditions égales pour toutes les équipes».
«Hier je me suis promenais à Moscou, je suis entré dans le métro et j'y ai découvert un très grand nombre de supporters russes qui se réjouissaient de la victoire d'hier. J'espère éprouver la même chose dans deux heures après notre match avec le Maroc», a déclaré le Président portugais.
Et de poursuivre: «Il y a un petit problème qui risquerait de survenir si nous devions jouer l'un contre l'autre. Et même la plus grande amitié du monde ne résisterait pas aux procédures sportives. Parce qu'il ne peut y avoir deux vainqueurs, malheureusement: c'est l'un ou l'autre qui gagne. Certes, nous avons Cristiano Ronaldo, mais d'un autre côté l'équipe de Russie dévoile un excellent jeu et elle joue à domicile.»
«Si nos équipes nationales s'affrontaient, chacun de nous supporterait ses joueurs, évidemment», a noté le président russe.
Le Président de Souza a acquiescé. Les pourparlers se sont poursuivis à huis clos. Quelques heures plus tard, l'équipe du Portugal s'imposait face à l'équipe du Maroc.
Cette rencontre fut un examen sans précédent pour les relations diplomatiques russo-portugaises, conclut le journal.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.