Récemment, un groupe de fans de Liverpool a été attaqué par des ultras lors d'un dîner dans la capitale ukrainienne, terrain plus que favorable pour rappeler le public des Mains ultras du Kremlin. Ainsi, le journal pose crûment la question dans le titre «Des ultras russes étaient-ils derrière l'attaque contre les fans de Liverpool à Kiev?»
Pour suggérer une réponse affirmative aux lecteurs, on partage les astuces pour identifier les ultras «russes» à l'étranger et notamment en Ukraine. Ils portent des T-shirts «Tous contre nous, nous contre tous» et parlent russe plutôt qu'ukrainien. Le journal illustre l'article avec plusieurs images. Parmi les photos, un «Russe» en T-shirt du CSKA Kiev, club de football dissout en 2009, mais qui existe désormais comme club amateur fortement soutenu par les ultras… Ce détail important a-t-il échappé à The Daily Mirror?
Ce qu’on a ignoré sur les «ultras russes» à Kiev: des symboles du club CSKA Kiev et l’inscription correspondante sur les T-shirts pic.twitter.com/OMeWSnOhka
— Catherine (@katesputnik) 28 мая 2018 г.
De même, sa maitrise de la langue russe semble nécessiter une certaine remise à niveau car les mots en cyrillique «CSKA Kiev» sur leurs T-shirts lui ont également échappés.
La mission diplomatique russe à Londres s'est interrogée de son côté sur la motivation de la publication:
«Ignorance ou diffusion délibérée de fausses nouvelles? The Daily Mirror a accusé des "Russes" parce qu'ils parlaient russe d'avoir attaqué des fans de Liverpool», a-t-on déclaré dans un communiqué.
Ignorance or conscious fake news? @DailyMirror blames “Russians” for attack on Liverpool fans at #UCLFinals because they spoke Russian — but 🇷🇺 males of conscription age are not let in by Ukraine border force, and Russian is the most spoken language in Kiev pic.twitter.com/qA1CL3SRL4
— Russian Embassy, UK (@RussianEmbassy) 27 мая 2018 г.
Néanmoins, des efforts tout à fait réels sont mis en œuvre pour démêler cette affaire liée à ces Russes imaginaires, un représentant de la Merseyside Police à Kiev a été chargé de travailler avec une équipe d'officiers de liaison pour établir à quelle bande appartenaient ces hooligans, «ainsi que leur nationalité», confie finalement le journal.