L'Iran mettra en branle «son plan B, élaboré depuis longtemps», si les Européens ne mettent pas en application leurs promesses quant à l'accord nucléaire, a déclaré Bahram Qassemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, ce vendredi, à la télévision nationale iranienne.
«Si les Européens décident de se retirer de l'accord nucléaire à l'instar des États-Unis, nous appliquerons les plans élaborés depuis longtemps pour faire face à cette situation», a déclaré le diplomate iranien. «L'Iran a plusieurs options si les négociations avec l'Europe échouent», a-t-il ajouté.
Les États-Unis de Donald Trump ont décidé de se retirer de cet accord et promettent d'imposer à l'Iran les sanctions «les plus dures de l'histoire», ainsi que l'a déclaré lundi le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a estimé le ministre français des Affaires étrangères, cité par Reuters. «Mais […] nous avons un désaccord de fond parce que nous estimons que l'acquis qui a été produit par l'accord de Vienne, qui empêche réellement l'Iran d'accéder à l'arme nucléaire, est un acquis considérable», a-t-il souligné en affirmant que «cet accord n'est pas mort […]. Les États-Unis s'en sont retirés, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Chine et la Russie en font toujours partie».
Début mai, la tension est montée d'un cran autour du programme nucléaire iranien après la décision des États-Unis de se retirer de l'accord de juillet 2015, annoncée par le Président Trump le 8 mai dernier. Aux termes de l'accord, l'Iran doit brider son programme nucléaire et ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales visant la République islamique. Donald Trump a également déclaré que Washington rétablirait les sanctions imposées à Téhéran et suspendues suite à la signature de l'accord de 2015.
Les signataires européens de l'accord de Vienne, officiellement nommé Plan d'action global conjoint, ont promis de faire tout leur possible pour le sauver, malgré le retrait américain, notamment pour préserver les relations commerciales et les investissements pétroliers qui ont repris après son entrée en vigueur.