Plusieurs sociétés européennes opérant sur le marché iranien seront contraintes de se retirer après la mise en place des sanctions américaines à l'encontre de ce pays, a déclaré ce jeudi Angela Merkel en marge d'une visite en Chine.
«Les sanctions américaines pourront probablement déboucher sur le fait qu'une partie des sociétés européennes seront obligées de quitter l'Iran», a-t-elle déclaré.
Merkel s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre chinois, Li Keqiang.
L'Allemagne et la Chine sont, avec la Russie, le Royaume-Uni et la France, parties prenantes de l'accord conclu à Vienne avec la République islamique qui encadre strictement son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions internationales.
Elle a ajouté que l'ouverture annoncée du secteur financier chinois et la réduction des exigences préalables à la création de coentreprises serviraient les intérêts des entreprises allemandes.
Li Keqiang a indiqué pour sa part que les entreprises allemandes étaient les bienvenues en Chine.
S'exprimant mercredi sur France Inter, Jean-Yves Le Drian a pour sa part jugé «inacceptable» que les entreprises européennes travaillant avec l'Iran puissent être sanctionnées par les États-Unis. Le chef de la diplomatie française a dénoncé un désaccord, à la fois sur le fond et sur la méthode, à ce sujet avec Washington et a promis que l'UE instaurerait un mécanisme spécial pour protéger ses entreprises.