La Russie est prête à partager son expérience de la construction du pont de Crimée avec le Royaume-Uni, est-il indiqué sur le site de l'ambassade de Russie à Londres.
«Nous sommes convaincus que l'ouverture du pont de Crimée apportera une contribution importante à la prospérité de la péninsule et au bien-être de son peuple, contribuera à protéger les intérêts des Criméens, dont Londres prend soin en paroles. Nous sommes prêts à partager notre expérience dans la construction de telles installations complexes avec Londres, par exemple via la Manche, si un intérêt est exprimé», affirment les diplomates russes.
L'ambassade russe a également rappelé que le Royaume-Uni avait suffisamment de problèmes territoriaux, comme, par exemple, les Malouines.
«Les autorités britanniques refusent obstinément de mener des négociations directes avec l'Argentine pour résoudre le problème du statut des Malouines. Au lieu de cela, elles ont organisé un référendum sur les îles, au cours duquel la population s'est prononcée en faveur du maintien de son statut de territoire d'outre-mer britannique (…). Il s'avère donc qu'un référendum peut y être tenu, alors qu'en Crimée cela est impossible. Refuser aux Criméens le droit de déterminer leur destin est un autre exemple de la politique officielle de "doubles standards" de Londres», a souligné l'ambassade.
Le Président russe a été le premier à traverser en 16 minutes le pont de Crimée à la tête d'une colonne de 30 camions qui devait tester sa résistance.
Le pont de Crimée, qui relie la Crimée et le territoire de Krasnodar, est le plus long en Russie avec ses 19 kilomètres. Le chantier a été lancé en février 2016. La structure du pont repose sur 7.000 pieux et 595 pylônes. Au total, la construction du pont a nécessité une quantité de fer équivalente à 32 fois la Tour Eiffel.
La capacité du pont est estimée à 40.000 véhicules et 47 trains dans chacun des deux sens par jour (14 millions de passagers et 13 millions de tonnes de fret par an). La vitesse maximale autorisée sur le pont est de 90 km/h.