En commençant à diaboliser Téhéran, le Président américain a jeté les bases d'une nouvelle guerre, a écrit pour le journal autrichien Der Standard le politologue Anderen Heinz Gartner
Ainsi, déjà en 2016 au cours de sa campagne, Donald Trump a non seulement «récupéré» la critique du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui n'a rien laissé de l'accord nucléaire conclu avec l'Iran en 2015 mais a également évoqué son désir de le rompre, rappelle le journaliste.
«Peu importe que l'Iran ait suivi de près les dispositions de l'accord», a-t-il souligné.
«Les Européens vont d'abord s'en tenir à la rhétorique. Cependant, après un certain temps, ils ne seront pas en mesure de fournir beaucoup de résistance à M.Trump par peur des sanctions américaines, dont le chef de la Maison-Blanche a une nouvelle fois menacé pendant son discours», est persuadé Anderen Heinz Gartner.
Quant à Israël, il pousse les États-Unis à cause du «comportement de l'Iran» vers une intervention militaire et «montre une activité» en Syrie.
Selon une étude de l'Université de Stanford, une grande majorité des Américains autoriseraient même une frappe nucléaire contre l'Iran si elle ne ferait pas plus de 2 millions de morts parmi les Iraniens, explique le journaliste.
«Comme cela arrive souvent, les puissances, délibérément ou par défaut, marchent d'un pas incertain vers une nouvelle guerre. Les conséquences affecteront tous ceux qui, dès le début, n'ont pas eu le courage de défendre l'accord de Vienne», a-t-il conclu.